Accueil » Traitement des plaies chroniques » Pansements plaies chroniques et plaies aiguës spécifiques
Le pansement hydrocellulaire est un pansement permettant la cicatrisation en milieu humide.
Il est généralement composé de trois couches :
- une couche interne qui constitue une zone de transfert - elle n'adhère pas à la plaie mais à son pourtour ;
- une couche intermédiaire, extrêmement hydrophile, permet de surcroît le maintien en milieu humide, indispensable à la cicatrisation, sans pour autant induire une macération ;
- la couche la plus externe, film semi-perméable de polyuréthane extra mince, autorise les échanges gazeux avec l'extérieur tout en étant imperméable aux liquides et aux bactéries.
Il présente un haut pouvoir absorbant et maintient l'humidité nécessaire au phénomène de cicatrisation sans pour autant former de gel.
Il n'est pas odorant, ne se délite pas, ne laisse pas de résidus et est très peu allergisant.
Le pansement alginate est d'origine végétale. Il se présente sous forme de compresse non adhésive ou de mèche.
Le pansement, à base d'acide alginique, lié au sodium et/ou au calcium, est un extrait de différentes espèces d'algues brunes.
Ce pansement possède de haut pouvoir d'absorption ; il est à la fois cicatrisant et hémostatique.
Les pansements alginates sont des pansements composés de plus de 50 % d'alginates, associés ou non à de la carboxyméthylcellulose (CMC).
Ce pansement s'adapte aux différents reliefs. Il forme au contact des exsudats un gel non fibreux, soluble par rinçage au sérum physiologique. Il piège les bactéries et permet le maintien d'un milieu humide au contact de la plaie. Le retrait du pansement est facilité par la formation de ce gel.
La structure du pansement irrigo-absorbant ainsi que sa composition lui confèrent un mode d'action unique : un double effet irrigo-absorbant en continu.
Outre l'avantage de maintenir la plaie en milieu humide, leur pouvoir absorbant grâce à un corps absorbant permet son nettoyage.
On obtient ainsi un ramollissement des nécroses et une élimination (absorption et rétention par le pansement) des résidus et exsudats colonisés par les germes, permettant de les utiliser également sur les plaies infectées.
Le pansement hydrogel se présente sous la forme de gel ou de plaque à usage unique.
Le principe de ce pansement est de faciliter le processus naturel de lyse des déchets nécrotiques et fibrineux et de maintenir dans la plaie un milieu chaud et humide favorable à la cicatrisation.
Les hydrogels sont composés de 50% d'eau, associés à de la carboxyméthylcellulose (CMC) de sodium ou à d'autres composants tels que l'alginate de calcium, la pectine ou le propylène glycol notamment.
Par ailleurs, il apporte, au moment de la pose, un pouvoir rafraîchissant et apaisant apprécié du patient.
Le pansement hydrobalance se présente sous la forme de compresse ou de mèche.
Le principe de ce pansement est d'absorber les exsudats et d'apporter de l'humidité, séparément ou simultanément et de combattre la douleur.
Le pansement argentique se présente sous la forme de différents pansements (tulle, hydrofibre, hydrocellulaire, acide hyaluronique, interface…) associé à des ions argent ou à de la sulfadiazine argentique.
Ce pansement peut être adhésif ou non et possède un pouvoir antibactérien destiné à prévenir ou à combattre la surinfection.
L'application de ces pansements doit être renouvelée tous les 1 à 3 jours sur une plaie préalablement nettoyée.
La prise en charge de ces pansements est assurée pour un traitement de 4 semaines avant d'être relayé par un pansement neutre ne libérant pas d'ions d'argent.
Les personnes ayant des plaies chroniques, aigues ou exsudatives souffrent souvent d'une douleur constante.
La douleur constante de la plaie affecte non seulement la qualité de vie, elle ralentit également le processus de cicatrisation de la plaie.
Ce pansement libère uniformément de l'ibuprofène dans la plaie, ceci peut contribuer à apaiser la douleur de la plaie pendant l'application ou lors du changement du pansement.
Le pansement au charbon, grâce à une grande porosité, absorbe et neutralise les odeurs.
Il a pour effet de lier les bactéries Gram – et de neutraliser les odeurs organiques qui se dégagent lorsque les plaies se forment.
Le pansement est perméable aux gaz et à l'oxygène.
Les pansements hydrocellulaires à propriétés d'absorption moyenne sont des pansements composés de plusieurs couches dont une couche hydrophile de polymères absorbants et éventuellement une couche externe semi-perméable.
Le pansement hydrocolloïde est un pansement de la cicatrisation en milieu humide constitué de substances semi-synthétiques capables de former un gel lorsqu'elles sont mises en contact avec la peau, gel qui va ensuite permettre d'optimiser la cicatrisation mais qui est souvent nauséabond (attention à ne pas confondre avec une surinfection de la plaie).
Les hydrocolloïdes ont tous en commun le respect de l'exsudat et son contrôle par gélification, l'imperméabilité à l'eau et aux bactéries, l'adhésion à la peau saine et non à la plaie et l'élasticité qui les rend conformables aux reliefs osseux.
Le pansement hydrocolloïde est constitué de 2 ou 3 couches. La couche interne est formée de polymères de carboxyméthylcellulose (CMC) auxquels s'ajoutent de la pectine et/ou de la gélatine. La couche externe est composée de film de polyuréthane à ou de polyester/polyamide.
Les pansements interface sont des pansements possédant une adhérence faible, persistante tout au long de l'utilisation au contact direct de la plaie (absence de migration de la substance imprégnée ou enduite), visant à limiter les traumatismes et les douleurs induits par le retrait des pansements.
Les pansements en fibres de carboxyméthylcellulose sont des pansements composés de plus de 50 % de fibres non tissées de carboxyméthylcellulose (CMC) pure. Ils se présentent sous forme de compresses ou de mèches. Ces fibres se transforment au contact des exsudats en gel cohésif.